Un entrepreneur en politique

Je suis un entrepreneur qui s’est ensuite mis au service des entrepreneur.e.s !

Depuis toujours, j’aime la politique… Adolescent et étudiant, je lisais de nombreux livres, sur les gouvernements et sur les réformes institutionnelles belges, sur la politique française (Mitterrand, Chirac, Balladur, Léotard, …).

À 18 ans, après avoir rêvé de devenir ingénieur civil architecte (une spéciale math m’a dégoûté des filières trop mathématiques), je m’oriente vers l’informatique. Pas celle de la pure programmation, pour devenir un geek. Mais celle qui peut aider les entreprises, l’enseignement, la société au sens large. D’où le choix de l’UNamur, où on commençait par les Candidatures en Sciences économiques avant la Licence et Maîtrise en informatique. Pendant ces 3 ans de licence, j’ai choisi toutes les options relatives à l’impact de l’informatique sur l’entreprise (analyse organisationnelle, gestion du changement, etc) et sur la société (méta-informatique).

Passionné par la politique locale et 2 ans comme échevin à Ciney début des années ’90, mandat que j’arrête pour me consacrer à ma vie privée et à ma carrière professionnelle.

Après 12 ans dans des sociétés du secteur informatique, dans lesquelles j’ai toujours travaillé sur l’impact de l’informatique d’abord, d’internet ensuite, pour les entreprises, je me pose des questions sur ma carrière. Je suis certainement influencé par le parcours de mon père, qui,  licencié d’une entreprise industrielle au début de la cinquantaine, devient entrepreneur et ouvre une concession automobile. Il devient « maître » de sa carrière, et cela me fait réfléchir.

Je décide, de longues années après lui, de suivre ses pas et de réaliser mon rêve d’entreprendre, en créant en 1999 DefinITion (devenue Defimedia après fusion avec IMmedia), dont le but est d’aider les entreprises dans leur transition numérique, en utilisant les ressources d’internet pour se développer.

Defimedia

Convaincu qu’internet est un formidable outil bien au-delà des processus de vente, de fabrication et de gestion, je lance une activité orientée e-learning, en étant précurseur à cette époque, et notamment en rachetant une société de formation à distance en langues et en bureautique.

Dans les centres de compétence wallons (Technofutur principalement), je forme alors des milliers de patrons et de cadres d’entreprise sur les enjeux d’internet pour leur entreprise. A cette époque du début des années 2000, il faut leur expliquer ce qu’est un modem, un site web, et les convaincre d’avoir une adresse mail !

Persuadé que la Wallonie a une carte à jouer dans le secteur du numérique, je deviens, en 2000, cofondateur et administrateur de l’Infopôle, le Cluster TIC, et plus tard membre du Conseil du Numérique mis en place par le Ministre Marcourt.

Déjà passionné par le développement économique et le monde des entreprises en Wallonie, je suis nommé membre du Comité PME de la FEB, et administrateur de l’Union Wallonne des Entreprises (UWE) en 2001, probablement le représentant de la plus petite entreprise présente au Conseil d’Administration de l’époque. Je suis choisi comme Vice-Président en 2012, puis 1ier Vice-Président en 2015. L’UWE me propose en 2014 de prendre le mandat de Vice-Président qui lui est attribué au sein de la nouvelle Agence pour l’Entreprise et l’Innovation (AEI), par laquelle j’obtiens un mandat dérivé comme Administrateur de l’Agence du Numérique (Digital Wallonia).

Convaincu que le rôle sociétal d’un entrepreneur passe aussi par l’enseignement, j’accepte de nombreuses charges de cours dans différentes universités et hautes écoles francophones, à la fois pour communiquer le goût d’entreprendre, et pour former sur les matières liées au numérique. J’estime qu’on apprend constamment en face d’un public de jeunes, ou de moins jeunes ! J’ai d’ailleurs toujours une charge de cours à la Louvain School of Management, où des entrepreneurs viennent présenter leur société et leur stratégie, et sont challengés par des étudiants de Master.

En 2010, quelques amis me proposent de cofonder un fonds de private equity pour investir dans des startups du secteur internet. Le mot startup est quasi inconnu à l’époque, du moins en Belgique. D’un club de 14 investisseurs, Internet Attitude se professionnalise, lève 10 millions euros auprès de 101 associés, soucieux de créer de l’emploi local, de contribuer au développement d’un secteur prometteur, d’aider des jeunes entrepreneurs, et de passer le goût d’entreprendre à leurs enfants adolescents.

I A

Doté d’un solide noyau d’experts du secteur, Internet Attitude investit dans de nombreuses startups en Belgique, et deux en France. Le fonds vient de se clôturer après revente de toutes ses participations, en ayant contribué à la création de plus d’environ 50 emplois en Wallonie !

Parallèlement, je décide de devenir coach au VentureLab, le premier incubateur pour étudiants entrepreneurs, dès sa création par HEC/ULiège en 2015.

En 2017, il faut remplacer le CEO de l’UWE, qui part à la retraite, et j’ai la chance d’être choisi. Mission passionnante, avec en 2019 les négociations de la Déclaration de Politique Régionale, de nombreux challenges internes et externes, et de super mandats (AWEX, CESE, etc). Et un focus particulier sur l’enseignement, clé de voûte de notre société. D’où mes nombreuses prises de position sur le sujet, mais aussi mon mandat d’administrateur de la Fondation pour l’Enseignement, et la Présidence de l’asbl 100.000 Entrepreneurs.

Mon mandat se termine brutalement en avril 2023….La suite, on la connait !